Montmartre, Lapin Agile – Rue des Saules, 75018 Paris
analog camera
É-théorie du Chaos
L’été du chaos.
Il y a trois ans, je me baladais dans les rayons d’une librairie à la recherche de cadeaux de Noel et je ne trouvais rien. Je déambulais entre les étagères et, me retournant brusquement, je fis tomber d’une pile un petit livre jaune qui atterrit directement sur mes pieds.
Il s’intitulait « les Hasards nécessaires ».
Le titre avec le terme « hasard », son point de chute (mes pieds) et le fait qu’il soit également posé par hasard en haut d’une pile de livre de cuisine m’a fait sourire. De fait, j’ai décidé de l’acheter sans même lire la quatrième de couverture. Je l’ai rangé dans ma bibliothèque puis s’en est suivi plusieurs mois où je l’ai complètement oublié.
Un soir d’insomnie atroce et quelques tentatives de relecture de Cioran… j’ai fini par m’emparer de ce petit rayon de soleil dans la bibliothèque et j’ai commencé à le lire. Ce bouquin traitait de la théorie du Chaos et du concept de synchronicité établi par Carl Gustav Jung.
Pour ceux qui ont tendance à rationaliser tout ce qui leur arrive, ce bouquin peut bien changer leur perception ! En effet, les cascades de coïncidences significatives qui changent profondément une vie peuvent intervenir lorsque tout est chaos. C’est à ce moment que se différencient le hasard de la synchronicité.
Si j’ai pensé à ce livre c’est pour une raison :
J’aime par périodes, injecter du chaos dans mon quotidien.
Lorsque trop de piliers sont stables dans ma vie, je deviens moi-même à l’opposé : instable, volatile et éthérée. Alors je donne un gros coup de talon dans l’un des piliers et je regarde la chute avec délectation – comme on admirerait la destruction d’un grand bâtiment.
Puis du chaos surgit une nouvelle organisation : imprévisible et magnifique.
C’est à ce moment même que la trajectoire d’une vie devient intéressante.
Il faut savoir prendre des risques, sauter, ne pas avoir peur de tout perdre…
De là, fleurit une ère nouvelle et j’aime particulièrement son parfum…
Petit déjeuner à l’Opéra Garnier – 75009 Paris
L’attente « smarphone » puis les retrouvailles…
Valentin que j’ai rencontré par l’intermédiaire de mon ami artiste Vianney et qui avec qui je partage une grande sensibilité artistique (à l’exception des romans de René Crevel).
Paris vidé de tout être humain
Vianney et Valentin croisés au hasard d’une rue…
Alexia, ma première assistante community manager à l’agence Premium Models et qui part le 4 Septembre – comme la station de métro où se situe l’agence… Elle va beaucoup me manquer !
Le goût du miel de Bruyère Blanche
La mer de ma vie a été pendant cinq ans à sa marée basse ;
De longues heures ont laissé rouler le sable par flux et reflux ;
Depuis que je fus enlacé dans les rets de ta beauté,
Que je fus séduit par le dégantement de ta main.
Et maintenant je ne fixe plus le ciel à minuit,
Sans que m’apparaisse la lueur de tes yeux restée vivace en moi ;
Jamais je n’admire la couleur d’une rose,
Sans que mon âme prenne son élan vers ta joue ;
Il m’est impossible de regarder une fleur en bouton,
Sans que mon oreille passionnée, en pensée à tes lèvres,
Et guettant un amoureux soupir, se rassasie
De sa douceur en sens inverse: – Tu éclipses
Avec ton souvenir toutes les autres délices,
Et mélanges de chagrin mes plaisirs les plus chers.
John Keats – Poèmes et Poésies
Concert de CocoRosie, l’un de mes groupes fétiches (avec The Knife), au Cabaret Sauvage – Paris
Exposition « Body Memory » – Topographie de l’art
Exposition « Palais de la Mémoire« – Korakrit Arunanondchai – Palais de Tokyo – Paris
J’ai été très impressionnée par le travail artistique de Korakrit Arunanondchai. Ce qui m’a marqué c’est que cet artiste a seulement 1 an de plus que moi et son travail est titanesque et fascinant. Son « Palais de la Mémoire » est vraiment curieux et très inspirant. Je recommande cette exposition à quiconque passe vers le Palais de Tokyo à Paris.
Exposition ACQUAALTA par Celeste Boursier-Mougenot – Palais de Tokyo
Il est possible de vivre un voyage hallucinatoire en montant à bord d’une barque dans des eaux noires du Palais de Tokyo. On y croise sa propre silhouette quelque-part entre la pénombre et la lumière. Et lorsque la barque accoste sur une île molle, le rêve et la réalité se confondent délicieusement.
Qu’espérer de plus qu’un petit déjeuner livré un dimanche matin par une blonde sulfureuse ?
Peut-être que celle-ci vous fasse lire du John Keats…
Juin au masculin
Qu’est l’homme?
....Éphémères !
Qu’est l’homme ? Que n’est pas l’homme ? L’homme est le rêve
D’une ombre…Mais quelquefois, comme
Un rayon descendu d’en haut, la lueur brève
D’une joie embellit sa vie, et il connaît
Quelque douceur…
Pindare
Hymne Pythique, 95-100
Préparation de la semaine de la mode masculine à Paris – j’ai eu la chance de passer un dimanche de castings à l’agence Premium et y capturer quelques instants de vie…
Pepijn Goud et Alexia Collinson (ma community Manager)
Paulo
Probablement l’un de mes meilleurs concerts improvisés du mois de Juin : les Sisters of Your Sunshine Vapor – du bon rock psyché de Détroit comme je l’aime.
Violaine, cette magnifique blonde sulfureuse, gère le studio photo Silver Clash à la Splendens Factory mais elle a plusieurs cordes à son arc : elle est également la créatrice du White, un nouveau concept store basé sur la vente et l’exposition d’oeuvres d’art et d’objets design uniquement blancs.
Mai, Cinq heures du soir
Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir
Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.
– Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
Du beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. – Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
– Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! –
Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse
D’ail, – et m’emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
Arthur Rimbaud
10 000 Jours sur terre
La queue pour la projection de la version intégrale de Stalker de Tarkovski (mon film préféré de tous les temps) devant le cinéma du Luminor à Paris.
Fresque de Robert Combas, rue des Haudriettes à Paris
Concert des Moonsters à l’Alimentation Générale – Paris 11ème
Octave et Max
Je suis allée voir l’exposition sur Hervé Télémaque au Centre Georges Pompidou, puis j’ai déambulé une fois de plus, entre les oeuvres de la collection permanente d’art contemporain…
Après avoir commencé mon projet des 100 jours pour l’art, j’ai reçu cette gigantesque boite de 33 kilos recelant un support sur lequel je vais travailler jusqu’au 1er Juin. Et que ceux qui le désirent pourront découvrir lors d’une exposition collective le 17 Juin à Paris.
Le soir du 6 mai, j’ai pris cette photo car cette lumière, ce sol humide m’ont curieusement émus. J’ai ressenti quelque chose de très fort à peine 10 minutes avant de me rendre dans un bar, accompagnée de mon amie Iseult, jeune photographe particulièrement talentueuse qui voulait faire avec moi un test shoot look festival « Coachella » dans la cour d’un bar. J’ai accepté tout en pensant au fond de moi que le temps n’étais pas vraiment propice. Il y avait un vent très fort et il faisait froid. Je portais une robe en soie à fleurs très fine et j’étais frigorifiée. En arrivant dans la cour de ce bar, je n’ai absolument rien compris : il y avait énormément de monde alors qu’on était sensées être que toutes les deux en ce mercredi soir…
Et là, c’était le choc, tous mes amis s’étaient rassemblés pour me faire une surprise pour mes 10000 jours sur terre !!!! Native de fin décembre, je fête rarement mon anniversaire – sinon jamais, et la mesure du temps m’a toujours obsedée (c’est aussi pour cette raison que j’adore l’horlogerie). D’ailleurs, j’avais depuis longtemps calculé la date de mes 10000 jours… Je savais que c’était ce jour là, mais pour le coup : je n’ai rien vu venir.
J’étais tellement sous le choc que je n’ai pu réaliser que le lendemain matin.
Une forte et belle soirée que je n’oublierai jamais, merci encore une fois à ma véritable amie Carole qui s’est chargée de toute l’organisation et qui a su déjouer mon sens de l’observation !
Les photos suivantes ont été faites en numérique par mon ami Laurent
Carole et Max
Pellicule Avril 2015
Je ne saurais jamais l’expliquer, mais pour moi Avril était un mois Suédois. Parce que.
La Rue du Chat-qui-Pêche est parfois présentée comme la rue la plus étroite de la capitale . Située dans le quartier de la Sorbonne dans le 5ème arrondissement, sa largeur est de 1,80 mètre.
Nous l’avons démontré.
Chez Nick’s Pizza – avec la pizza préférée de Michelangelo, Léonardo, Raphael et Donatello…
Décrochage de l’exposition Cavale de Idir Davaine à la galerie Le Huit – 8 boulevard Saint Martin – 75010 Paris.
Concert de Tove Styrke, pop Suédoise au théâtre Les étoiles – 75010 Paris
Institut Suédois – 11 rue Payenne – 75011 Paris
H&M loves Paris Fashion Week
J’ai toujours eu de la chance aux concours, j’ai déjà gagné un fixie avec levi’s, une tablette graphique, des places de concerts, des abonnements et je ne sais quoi encore !
Encore jamais gagné de voyage, mais ça ne saurait tarder…
De fait, dès que je vois un concours, j’y participe par principe !
Pour cette pellicule, j’étais la grande gagnante France du concours H&M loves fashion week (et je promets de ne connaitre personne dans l’organisation !).
Du coup, pour moi et mon accompagnante Carole, on a eu la totale : coiffure, make-up, personal shoppers, carte cadeau pour s’habiller pour la soirée et un chauffeur privé qui nous a emmené au Grand Palais pour voir le défilé.
Le défilé était ouvert par la fabuleuse Caroline de Maigret aux platines dans une ambiance lunaire.
Il y avait toutes les tops sur le catwalk, mademoiselle Agnès, et bien d’autres…
Belle soirée qui mérite un petit article ! Et merci à la chance ! (et h&m bien-sûr)
A partir de là, c’est les photos numériques de H&M :
Merci 2014
2014 : L’année où j’ai vraiment appris à dire : Merci.
J’avais prié depuis des années et chaque jour afin de pouvoir faire une année juste pour moi, au jour le jour. Vivre sans penser au lendemain : faire de la peinture, de la photographie, du skate et de la musique. Partir à l’étranger, apprendre l’anglais, croire de nouveau à l’amour, avoir du temps (du vrai) pour mes amis, en rencontrer des nouveaux aussi. Découvrir de nouvelles passions comme l’horlogerie par exemple.
En Janvier, c’était si mal parti : plus de job, plus d’espoir, des dettes par dessus la tête. Mais j’ai su me relever, grâce à vous mes amis : les nouveaux, les anciens, ceux d’internet. Tous.
Je voudrais dire merci à chacun de vous ainsi qu’aux lecteurs assidus du blog. Merci, merci, merci !
Merci à Antonin avec qui j’ai pu faire une exposition de peinture, merci à ceux qui m’ont encouragé à créer chaque jour. Merci à tous ceux qui m’ont soutenu pour mon blog.
Merci encore un milliard de fois à ceux qui ont aidé ma mère en avril lorsque nous avions perdu mon oncle en Russie. Jamais je n’aurai cru que j’aurai des amis aussi géniaux dans ma vie !
Merci à Margaux de m’avoir accueillie à Londres, à Clare de m’avoir hébergé à Portsmouth. A tous mes professeurs d’anglais, à Olayinka Oluseyi Akinola Johnson qui m’a fait retrouver la foi.
Merci de m’avoir encouragé quand je ne croyais plus en moi, et merci à tous ceux qui me font confiance. En apprenant à dire merci chaque jour de sa vie, on attire à soi toutes les choses positives et toute situation que l’on rêve. Alors dites : merci.
Le soir du 31 décembre, nous avons fini la nuit au restaurant « Au pied de Cochon » ouvert 7/7 – 24h/24 – Si il y a une adresse à retenir en cas de fringale nocturne à Paris, c’est bien celle-là.
Par respect et représentation de notre génération Y, Noémie et moi nous nous sommes rencontrées par mention @ sur instagram. Jeremy avait trouvé que nous avions beaucoup en commun, puis une mention sur instagram, mille échanges écrits et surtout un vrai coup de foudre amical !
Vivre avec son temps (digitaaaaaal!) permet aussi de vivre belles rencontres hasardeuses.
Décembre avec Andy Warhol
J’ai toujours eu une opinion mitigée concernant Andy Warhol – même après avoir lu sa biographie et de nombreux ouvrages à son sujet – le doute planait.
Puis un jour de décembre, en nageant dans l’océan internet – par sérendipité – je suis tombée sur cette citation de Shirley Temple : « J’ai compris que le Père Noël n’existait pas quand j’avais 5 ans. Je suis entrée dans un grand magasin et il m’a demandé un autographe.«
Je savais qu’Andy était un fervent admirateur de Shirley et par association – j’ai décidé de me soulager enfin la conscience et me positionner à son sujet : J’ai décidé de ne pas aimer Andy Warhol. Je respecte son oeuvre, mais son personnage.
Sa liaison passionnelle avec l’argent, son matérialisme, sa relation ambigue avec sa mère, ses caprices, sa soumission face aux autres créateurs… Tout cela me faisait froid dans le dos.
C’était un visionnaire certes – mais malgré lui. Son caractère reflète bien ce que nous sommes – ma génération et moi en 2015 : des nombrilistes américanisés, poseurs et impudiques.
Et oui, nous sommes tous des Andy Warhol bouffant des hamburgers seuls derrière nos écrans.
Et c’est bien pour cette raison que son personnage m’a tant intrigué et pourquoi je ne l’aime pas : « On voit la paille dans l’oeil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien ».
Pour conclure : Andy Warhol je t’aime bien au fond, tu nous fais remuer au dessus de ta tombe sans inscription.
Car à la fin de ta vie, tu as bien fini par comprendre ce que nous sommes vraiment : des anonymes.
Collier d’une serveuse dans un restaurant Thai.
Soirée Seiko avec une heure de découverte sur la fabrication horlogère des mécanismes au Japon.
Nous avons fêté l’ « Avent » Suédois chez Micha et Pierre – la tradition veut que chaque dimanche précédent Noël, se réunissent les amis pour boire du vin chaud Suédois (le Glögg) et des pâtisseries traditionnelles Suédoises (des Kanelbullar – juste à coté des Gingerbread sur la photo confectionnés par la talentueuse Carole) et des Pepparkakor. Quatre bougies portant les numéros correspondant au numéro du dimanche précédant Noël (pour l’occasion, nous avons allumé les 4 d’un coup !).
Pour mon anniversaire (le 19 décembre) j’ai reçu un magnifique chaton Persan-chinchilla par Jeremy. Nous l’avons appelé « Vania » (Diminutif d’Ivan en russe – en référence à Tchekhov (Oncle Vania) mais aussi certains personnages des romans de Dostoïevski que Jeremy affectionne particulièrement)
A l’agence Premium Models, où j’ai été invitée pour le repas de Noel (Raclette, charcuteries et autres victuailles royales au menu)
Magalie, Charlotte et Déborah, mes actuelles et souriantes collègues de chez Premium Events.
Le booking de Premium Models devant le mur de composites des mannequins femme.
Deux mannequins de Premium Models.
Nicolas, mon ancien collègue à l’agence de mannequins où j’avais travaillé pendant 3 ans – on s’est retrouvés au brunch de Noël de chez Premium car il est devenu directeur de casting indépendant. Mais avant tout et avant d’être collègues : c’est d’abord un ami.