L’économie d’attention en temps de COVID

L’économie d’attention, le besoin de validation et l’urgence de vivre en temps de covid.

En ce moment, Instagram est le réseau qui me lie aux autres et j’ai conscience que je participe à mon insu à créer un déficit d’attention en publiant et communiquant dessus.
Cet article est à la base une légende de publication mais l’idée m’est venue de le publier sur ce blog 3 ans après le dernier article.
Sans faire de bilan ou de procès, en voulant partager un arrêt sur image de ce qui m’anime actuellement.

La raison profonde qui m’a donné l’impulsion à m’exprimer aujourd’hui, c’est le coup de fil de mon compagnon à midi depuis la Défense, croulé sous le travail de juriste à moins d’une semaine de l’examen du capa. Dans l’incapacité de pouvoir refuser toute cette charge de travail qui lui est allouée. Ce qui m’a profondément ébranlé et attristé, le schéma de la productivité et de la souffrance est comme une mauvaise herbe qui pousse dans les plus beaux jardins.

Cela fait bientôt 5 ans que j’ai fait un burn-out, que le monde s’est écroulé sous mes pieds et que j’ai cru que c’était le début d’une vie médiocre et morne.

30 Juin 2021 Je suis en effet très endettée, bien plus que tous mes amis réunis.

Mais la cause est baroque : Avec Jean-Victor, je suis propriétaire d’une maison de 220m2, d’un jardin un peu plus grand que la surface de la maison et depuis le 11 juin d’un bois de plus presque 4000m2. J’ai crée un studio de yoga partant de zéro, j’ai 8 poules dans mon jardin et 12 lits pour accueillir des gens à la maison.

En lâchant de force tout ce avec quoi je n’étais plus alignée, j’ai rallumé une flamme immense en moi.
Sont nées de mes épreuves : une foi inébranlable et une estime de moi que je mérite.

Tout ce que j’ai lu dans les textes yogiques sur le fait que nous ne sommes pas limités, que le passé n’existe plus que le présent n’existe pas encore.
Que le mental cause les souffrances, que le mental crée notre réalité est soudain si vrai, si limpide.

Le texte que j’ai écrit sur le burn-out a aidé beaucoup de personnes en souffrance au travail, en souffrance avec une vie et un quotidien qui ne leur ressemble pas.

Voici le texte que j’ai écrit pour, peut-être, faire gagner de l’énergie à ceux qui en manquent :

« Ça peut être cru, trop tranché ou gênant mais allons-y :

  • Chaque jour réévaluez vos envies, redéfinissez vos valeurs. 
  • Arrêtez de vous inquiéter, stoppez cette urgence de vivre, ce besoin de tout faire, tout vivre avant que ce ne soit « plus » possible.
  • Posez-vous, respirez et méditez. 

La moyenne de notre attention en 2021 est de 8min par heure avec 12 secondes de haute concentration. 

Vous avez déjà relâché au moins 3 fois votre attention en lisant ce texte.

Ce qui est le plus cher dans ce monde est votre ATTENTION.
Alors orientez votre énergie sur ce qui vous fait vraiment vibrer.

Faites ce qui vous relaxe, ce qui vous anime et ce qui vous fait grandir !
Lâchez-prise sur les gens qui vous utilisent (comme psy, plan de secours, divertissement ou celui avec qui se comparer).
Ne poussez pas, ne forcez pas les relations qui vous semblent brisées. Peut-être que votre téléphone ne sonnera pas, votre écran sera off un bout de temps, mais vous allez vous consacrer à vous.

Peut-être que vous serez exclu, oublié, insulté par la communauté qui ne vous correspond pas et que vous allez créer celle qui vous ressemble.
Peut-être que vous allez secouer des gens qui n’ont jamais cru pas en vous.

Vous êtes précieux, arrêtez de vous forcer à rentrer dans un moule, un 34 ou un bureau.
Le temps est une illusion. Il est malléable, il est modulable. A l’heure actuelle il y a une urgence de vivre, de projeter et de futur.
Et sous la pression de la société, ce temps vous limite. Ce temps vous presse.
Orientez votre énergie vers vos projets. Comme les drishti en yoga : là où vous placez votre regard c’est là où vous placez votre énergie.

Faites de votre vie un havre de paix, disparaissez autant de temps que nécessaire.
Je vous garantie que les gens oublient vite, je vous garantie que personne n’attend rien de vous au fond, à part un motif de comparaison.
Alors décidez envers qui et quoi vous avez envie de vous engager.
Lâchez votre téléphone au réveil, faites vos choix, même si on ne croit pas en vous.
Le changement vous donnera l’amour, l’estime de vous, la communauté et l’amitié que vous méritez.
Vous êtes unique et vous avez votre propre chemin de vie.
Personne ne vous oblige à être normé, personne ne vous oblige à enfanter, personne ne vous oblige à rien.

En vrai et pour de vrai : tout le monde s’en branle de ce que vous faites.

Ce que vous faites peut juste irriter ceux qui n’ont pas pu le faire ou stimuler ceux qui ont envie. »