« Le mois de mai, de l’année, Décide la destinée. »
Un terme régit ma vie c’est la résilience, mon fil d’aplomb.
C’est un mot magnifique, une formule magique ! J’aime particulièrement son étymologie qui vient du latin resilio – ire, et qui littéralement signifie « sauter en arrière ». Tous les jours de ma vie, ces plus de 10000 jours sur terre, j’ai sauté en arrière. A chaque échec, à chaque mauvaise rencontre, à chaque impasse : J’ai sauté en arrière. C’est un vrai cadeau, un don de la vie, ou plutôt : un don de ma mère. C’est en observant ma mère, pendant mon enfance, sa capacité de rebondir qui a fait de moi qui je suis maintenant. J’admire son courage incroyable et pour toujours.
La résilience, c’est donc cette capacité de rebondir indescriptible, une force positive d’une violence rare. De fait, je n’ai pas peur de l’avenir, je n’ai pas peur de tomber, je n’ai pas peur de faillir.
Parce que je sais que je possède malgré moi, cette force que je ne maitrise pas et qui survient au moment le plus dur et ce, comme par enchantement. Peut-être qu’en me lisant, certains se diront : « oh mais quelle prétention » ! Non, non, non. Je décris cette résilience car j’admets cette force. En la connaissant je peux prendre des risques. Et comme disait Robert Fitzgerald Kennedy : « Seuls ceux qui prennent le risque d’échouer spectaculairement réussiront brillamment. »
Je suis donc prête à continuer d’échouer brillamment et d’apprendre de mes erreurs. Je sais que la majorité de ceux qui me croisent me trouvent effrontée, insolente, maladroite et parfois impudique. Mais ce sont ces défauts et cette naïveté assumée avec lesquelles j’accepte d’avancer et ne pas reproduire les mêmes erreurs. En mai, j’accepte ma destinée.
L’exposition Jean-Paul Gaultier au Grand Palais vaut vraiment le détour, je recommande à tous ceux qui ont la patience de faire la queue…
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Exposition de Jean André – Red Bull Space – 75002 Paris
Jean devant son oeuvre