Prague en carton-pâte

Jamais je ne pensais tomber sur une ville aussi austère et froide que Prague, en République Tchèque. Avant la fashion week de Paris, fin Mars j’ai décidé de plier bagage et partir un week-end seule afin de me couper du travail. Etre connectée 24/24 sur mon téléphone, je n’en pouvais plus : J’avais besoin de la fameuse « Digital détox » et c’est ce que j’ai fait. Sur un coup de tête, j’ai utilisé un logiciel de tirage au sort automatique, j’y ai rentré les destinations les plus attractives de Lastminute, et les billets étaient bookés le mercredi pour partir le vendredi soir.
Si j’ai appelé ce post « Prague en carton-pâte », c’est vraiment parce que j’ai eu l’impression d’avoir passé 3 jours dans un décor de film, avec des figurants totalement antipathiques, froids et austères.
Cette ville, pour moi, c’est se plonger dans le livre de Kafka « le Château ».
Pour ceux qui l’ont lu, l’atmosphère qui règne dans ce livre est celle que j’ai ressentie tout le long de mon séjour. J’avais l’impression d’être dans le corps de K., l’étranger qui arrive dans un village où la population n’a guère envie d’être dérangée.
Mon avion avait 2 heures de retard, je me suis perdue dans le métro, j’ai pris un taxi et je me suis fait arnaquer comme une vraie touriste alors que le conducteur avait l’air agréable et me parlait même en russe. Je me suis jamais sentie aussi mal à l’aise en mangeant seule au restaurant, j’ai beaucoup marché, médité sur ma vie, et je ne regrette rien car j’ai quand même énormément apprécié l’architecture gothique de cette ville. D’ailleurs, afin de compenser la morosité ambiante du séjour, je me suis offert un vrai shot culturel : j’ai vu le Ballet de Tchaïkovski « Le lac des Cygnes » à l’Opéra, « Les quatre saisons de Vivaldi », Pachelbel, Brahms et Sarasate en concert.
Cerise sur le gâteau pour mon départ, histoire de marquer le coup : je me suis offert un petit musée de la torture histoire ne ne jamais oublier l’angoisse de cette ville.

F1020001

Et dire que je pensais au décollage que les tchèques avaient un certain humour…

F1020002

Vue de ma chambre d’hôtel. Charmant.

F1020003

F1020004

F1020005

F1020006

F1020007

F1020008

F1020009

F1020010

F1020011

F1020012

F1020013

F1020014

F1020015

F1020016

F1020017

F1020018

F1020019

Ma seule photo à Prague  afin de contrer le  « Pics or It Didn’t Happen »…
Par contre, j’ai remarqué que les gens n’ont vraiment plus l’habitude des appareils photos avec pellicule. Sans écran, ils sont incapable de cadrer les pieds !

F1020020

F1020021

F1020022

Génération « selfie stick », sans honte aucune.

F1020023

F1020024

F1030001

F1030002

F1030003

F1030004

F1030005

F1030006

F1030007

F1030008

F1030009

F1030010

F1030011

F1030012

F1030014

F1030015

F1030016

F1030017

F1030018

F1030019

F1030020

F1030021

F1030022

Probablement le meilleur repas du mois avec Goulash et brochette marinée, arrosé de la meilleure bière du monde.

F1030023

F1030024

F1030026

F1040001

F1040002

F1040003

F1040004

F1040005

F1040006

F1040007

F1040008

F1040009

F1040010

F1040011

F1040012

F1040013

F1040014

F1040015

Le mur Lennon à Prague. Pour anecdote, John Lennon n’a jamais mis les pieds à Prague.
C’est surtout une petite attraction touristique où tout le monde fait la queue pour prendre des photos cool devant le tag de « Nirvana » ou « Pink Floyd, the wall ».
C’est aussi  le lieu de résidence d’un tchèque bien intentionné qui a trouvé le meilleur filon pour gagner de sa croute. Il passe sa journée à jouer et chanter des chansons des Beatles en roulant les « R » et au vue de sa coupelle, il se fait un bon paquet.

F1040016

F1040017

F1040018

F1040019

F1040020

F1040021

L’horloge astronomique de Prague (Pražský orloj) fait aussi partie du patrimoine majestueux et morbide de Prague. En effet, pour le coup, la légende veut que l’on ait crevé les yeux à l’horloger Hanus, son créateur, afin de l’empêcher de reproduire son chef-d’œuvre ailleurs. Glauque.

F1040022

F1040023

F1040024

F1040025Le cimetière juif de Prague se trouve dans le quartier de Josefov,  il était en fonction de 1478 à 1786 soit 3 siècles durant ! J’ai pris la photo à travers un trou dans le mur car le cimetière était fermé.
Apparement le nombre exact de pierres tombales et de morts enterrés est imprécis car il y a parfois plusieurs couches de tombeaux, mais il est estimé à douze mille tombes pour un minuscule espace comme celui-ci…

The Knife à Stockholm

La première fois que j’ai entendu The Knife, c’était en avril 2007. J’étais alors en première année d’école de communication et j’effectuais mon premier stage à l’entreprise dans le département marketing à l’office de Tourisme de Méribel.
J’ai rarement la mémoire des dates – mais cet instant – je le revis à chaque fois lorsque j’y pense. En effet, je suis assez difficile dans mes préférences musicales, et il est vraiment rare qu’une musique puisse me saisir, me pétrifier et arrêter le cours du temps lorsque je l’entends. The Knife, le live d’Heartbeats (reprise de José Gonzales) m’a fait cet effet.

Méribel, au coeur des trois vallées, est une station très cosmopolite, les saisonniers sont avant tout anglophones et la langue anglaise y est presque officielle. Beaucoup d’anglais, d’australiens y viennent tous les ans et s’y retrouvent, enclavés et isolés dans une sorte de seconde résidence au coeur des alpes. A l’époque, je ne parlais pas très bien anglais, mais pour ceux qui ont vécu les « saisons », ça ne pose jamais un vrai problème. Je ne me rappelle absolument pas comment on communiquait, mais tout le monde se retrouve à droite à gauche dans les chalets et appartements de saisonnier minuscules et on finit toujours par trouver une langage commun autour d’un petit verre, une guitare ou d’une playlist.

Un soir, j’étais avec mon amie russe Maria, et nous avons atterri dans un minuscule appartement de peut-être 15m2 où 8 saisonniers vivent ensemble empilés sur 3 lits superposés et matelas par terre. L’un d’eux, Lee Dobson, un saisonnier néo-zélandais, qui enchainait l’hiver de la Nouvelle-Zélande avec l’hiver français, était en extase devant un groupe et voulait absolument nous le faire découvrir. Et il me met la chanson criminelle : celle qui va me faire adorer the Knife et m’envoyer en Stockholm 7 ans après, pour le dernier des derniers concerts du collectif à Stockholm.
Une sorte d’effet papillon lorsqu’on y pense : qui aurait pu croire qu’une simple soirée entre une dizaine de personnes qui se comprennent à peine puisse me transporter en Suède 7 ans après ? La magie du destin.

Quand j’ai appris la séparation du groupe dans l’interview de Dazed and Confused il y a 3 mois : j’étais atterrée. Et Jeremy a pris les devants et m’a envoyé le plus beau cadeau du monde : une place pour leur dernier concert, chez eux à Stockholm.


F1000025

Notre pied-à-terre Airbnb : une décoration très « lagom« , super bien situé et gigantesque.
Si vous voulez le contact – notre hôte Isabelle était formidable, je vous donnerai son mail !

F1000026

F1000027

F1000028

F1000029

F1000030

F1000031

F1000032

F1000034

F1000035_B

F1010001

F1010002

F1010003

F1010004

F1010006

F1010007

F1010009

F1010012

F1010014

F1010015

The Knife – Shaking the habitual Tour

F1010017

F1010019

F1010021

F1010022

F1010024

F1010025

La gentillesse et l’hospitalité des suédois est une chose qui m’a frappé lors de notre séjour à Stockholm. La population est bien moins nombreuse que dans d’autres capitales et les gens prennent le temps au quotidien. En les observant interagir entre eux, ils ont toujours un mot gentil, une attention, du respect les uns envers les autres. Il n’y a pas de stress ambiant et même au supermarché, les caissiers prennent ne serais-ce que trente secondes pour parler à chaque client, sourire et plaisanter.
C’était vraiment agréable à voir, et lorsque nous étions concernés – nous nous sommes vraiment sentis bien accueillis.
A la sortie du concert, nous avons rencontré quelques fans, qui nous ont instantanément proposé de les suivre boire un verre dans le centre de Stockholm; nous avons fait la connaissance de Maria, Sofia et leurs bande d’amis et nous avons évidemment gardé contact.

F1010028

F1010029_B

Maria et Sofia.

F1010030

F1010031

F1010032

F1010033

F1010034

F1010035

F1010036

Sur la recommandation d’Isabelle, notre hôte Airbnb, nous sommes allés déjeuner dans un restaurant végétarien (Hermans) – où tout était libre service. Un buffet quoi. Le restaurant est situé sur une falaise ce qui donne une vue magnifique sur la ville. Nous sommes restés au restaurant jusqu’à la tombée de la nuit, je recommande cet endroit à quiconque s’arrête à Stockholm

F1000001

F1000002

F1000003

F1000005

F1000007

F1000008

F1000009

F1000010

F1000011

F1000012

F1000013

F1000014

F1000015

F1000016

F1000017