Janvier 2015 Charlie

Presque deux mois après les attentats perpétrés le 7 Janvier 2015 contre Charlie Hebdo – on a l’impression que ce patriotisme héroïque dont les français ont fait preuve début janvier est retombé comme un soufflé raté. A part quelques tags encore non recouverts, de restes de mémoriaux sur quelques places publiques de Paris et 2,3 photos de profils facebook « je suis charlie » inchangées – plus personne n’en parle. A en croire que c’est devenu tabou.
Curieusement, le sujet n’est plus au rendez-vous au comptoirs des cafés, ni aux bancs des petits vieux, ni dans les chansons, ni dans la presse. Effacé. Les gens ont repris leur rythme et se sont souvenus de leurs problèmes individuels. La vie reprend et chacun semble à l’aise avec un nouveau début d’année. Quoi penser ? Chacun son histoire. Pour ma part je continue à prendre la vie en photo et cette pellicule en retard pourra peut-être raviver quelques sentiments et faire relativiser certaines situations dans le coeur des lecteurs.

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Concert d’Octave et son groupe Callas Tebaldi à la mécanique ondulatoire.

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Merci 2014

2014 : L’année où j’ai vraiment appris à dire : Merci.

J’avais prié depuis des années et chaque jour afin de pouvoir faire une année juste pour moi, au jour le jour. Vivre sans penser au lendemain : faire de la peinture, de la photographie, du skate et de la musique. Partir à l’étranger, apprendre l’anglais, croire de nouveau à l’amour, avoir du temps (du vrai) pour mes amis, en rencontrer des nouveaux aussi. Découvrir de nouvelles passions comme l’horlogerie par exemple.

En Janvier, c’était si mal parti : plus de job, plus d’espoir, des dettes par dessus la tête. Mais j’ai su me relever, grâce à vous mes amis : les nouveaux, les anciens, ceux d’internet. Tous.
Je voudrais dire merci à chacun de vous ainsi qu’aux lecteurs assidus du blog. Merci, merci, merci !

Merci à Antonin avec qui j’ai pu faire une exposition de peinture, merci à ceux qui m’ont encouragé à créer chaque jour. Merci à tous ceux qui m’ont soutenu pour mon blog.
Merci encore un milliard de fois à ceux qui ont aidé ma mère en avril lorsque nous avions perdu mon oncle en Russie. Jamais je n’aurai cru que j’aurai des amis aussi géniaux dans ma vie !

Merci à  Margaux de m’avoir accueillie à Londres, à Clare de m’avoir hébergé à Portsmouth. A tous mes professeurs d’anglais, à Olayinka Oluseyi Akinola Johnson qui m’a fait retrouver la foi.

Merci de m’avoir encouragé quand je ne croyais plus en moi, et merci à tous ceux qui me font confiance. En apprenant à dire merci chaque jour de sa vie, on attire à soi toutes les choses positives et toute situation que l’on rêve. Alors dites : merci.

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Le soir du 31 décembre, nous avons fini la nuit au restaurant « Au pied de Cochon » ouvert 7/7 – 24h/24 – Si il y a une adresse à retenir en cas de fringale nocturne à Paris, c’est bien celle-là.

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Par respect et représentation de notre génération Y, Noémie et moi nous nous sommes rencontrées par mention @ sur instagram. Jeremy avait trouvé que nous avions beaucoup en commun, puis une mention sur instagram, mille échanges écrits et surtout un vrai coup de foudre amical !
Vivre avec son temps (digitaaaaaal!) permet aussi de vivre belles rencontres hasardeuses.

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Décembre avec Andy Warhol

J’ai toujours eu une opinion mitigée concernant Andy Warhol – même après avoir lu sa biographie et de nombreux ouvrages à son sujet – le doute planait.
Puis un jour de décembre, en nageant dans l’océan internet – par sérendipité – je suis tombée sur cette citation de Shirley Temple : « J’ai compris que le Père Noël n’existait pas quand j’avais 5 ans. Je suis entrée dans un grand magasin et il m’a demandé un autographe.« 

Je savais qu’Andy était un fervent admirateur de Shirley et par association – j’ai décidé de me soulager enfin la conscience et me positionner à son sujet : J’ai décidé de ne pas aimer Andy Warhol. Je respecte son oeuvre, mais son personnage.
Sa liaison passionnelle avec l’argent, son matérialisme, sa relation ambigue avec sa mère, ses caprices, sa soumission face aux autres créateurs… Tout cela me faisait froid dans le dos.

C’était un visionnaire certes – mais malgré lui. Son caractère reflète bien ce que nous sommes – ma génération et moi en 2015 : des nombrilistes américanisés, poseurs et impudiques.

Et oui, nous sommes tous des Andy Warhol bouffant des hamburgers seuls derrière nos écrans.
Et c’est bien pour cette raison que son personnage m’a tant intrigué et pourquoi je ne l’aime pas : « On voit la paille dans l’oeil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien ».
Pour conclure : Andy Warhol je t’aime bien au fond, tu nous fais remuer au dessus de ta tombe sans inscription.

Car à la fin de ta vie, tu as bien fini par comprendre ce que nous sommes vraiment : des anonymes.

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Collier d’une serveuse dans un restaurant Thai.

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Soirée Seiko avec une heure de découverte sur la fabrication horlogère des mécanismes au Japon.

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Nous avons fêté l’ « Avent » Suédois chez Micha et Pierre – la tradition veut que chaque dimanche précédent Noël, se réunissent les amis pour boire du vin chaud Suédois (le Glögg) et des pâtisseries traditionnelles Suédoises (des Kanelbullar – juste à coté des Gingerbread sur la photo confectionnés par la talentueuse Carole) et des Pepparkakor. Quatre bougies portant les numéros correspondant au numéro du dimanche précédant Noël  (pour l’occasion, nous avons allumé les 4 d’un coup !).

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Pour mon anniversaire (le 19 décembre) j’ai reçu un magnifique chaton Persan-chinchilla par Jeremy. Nous l’avons appelé « Vania » (Diminutif d’Ivan en russe – en référence à Tchekhov (Oncle Vania) mais aussi certains personnages des romans de Dostoïevski que Jeremy affectionne particulièrement)

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A l’agence Premium Models, où j’ai été invitée pour le repas de Noel (Raclette, charcuteries et autres victuailles royales au menu)

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Magalie, Charlotte et Déborah, mes actuelles et souriantes collègues de chez Premium Events.

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Le booking de Premium Models devant le mur de composites des mannequins femme.

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Deux mannequins de Premium Models.

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Nicolas, mon ancien collègue à l’agence de mannequins où j’avais travaillé pendant 3 ans – on s’est retrouvés au brunch de Noël de chez Premium car il est devenu directeur de casting indépendant. Mais avant tout et avant d’être collègues : c’est d’abord un ami.

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Lost in November

Déjà fin Janvier 2015 et Novembre 2014 semble être enfoui dans une dimension parallèle…
Souvent, lorsque je me balade au hasard des traboules sombres de ma cervelle, j’essaie toujours de me situer à un moment précis de ma vie et essayer d’analyser ce que j’aurais pu penser à ce moment là – si on m’avait présenté un Polaroid de ma situation actuelle. Un vrai mindfuck cette dernière phrase (néanmoins les connaisseurs apprécieront).

Novembre,
Oui, je rentre de Stockholm le coeur rempli de mélodies de The Knife et vivant au jour le jour.
En soirée, les amis qui me présentent ont toujours ce silence confus avant de prononcer la phrase miracle et fourre-tout : « Alena, c’est une artiste« .
A Paris, le statut social est important – sans quoi deux inconnus ont du mal à lancer une conversation. « Tu fais quoi dans la vie? » « Tu fais quoi dans la vie? » « Tu fais quoi dans la vie? » « Tu fais quoi dans la vie? » « Tu fais quoi dans la vie? »  « Tu fais quoi dans la vie?« . Cette farce phrase qui revient si souvent dans les conversations mondaines. En toute honnêteté, il y a quelques années j’étais carriériste – maintenant j’aime juste que le travail soit bien fait, irréprochable. Ce détachement m’a permis d’avancer, bien plus que je n’aurais pu l’espérer. La fin de mon année de liberté approchait, je n’étais pas stressée, juste perdue, d’où le titre de l’article. Je ne savais pas vraiment où je devais aller, où je me sentais réellement confortable. J’avais commencé à envoyer mes CV aux galeries d’art, rencontrer les directeurs de galeries – mais ce milieu ne m’a pas mis à l’aise. J’ai presque trouvé que c’était avant tout du business et de la poudre aux yeux. Alors je me suis orienté vers l’art plus « humain » comme les associations qui aident la réinsertion sociale par le biais de l’art. Des emplois « tremplins » comme on les appelle. Je n’ai pas sauté bien haut. Et au fond je n’étais pas du tout pressée. J’ai continué à vivre avec mes vaches maigres et mon détachement. La liberté a son prix mais elle a aussi une fin.
Pour ma part, c’est une fin heureuse : un coup de fil une après-midi, une douzaine d’heures  d’entretiens et me voilà de nouveau sur les rails de la Fashion Industry. (La #FI pour le running-gag et les intimes qui me suivent depuis longtemps.) Et là, je prends le Polaroid de ma vie actuelle (ou #selfie, faut vivre avec son temps), et je le tends à « l’artiste » détachée de Novembre 2014 et je lui demande son avis.
Avis – qui restera à la discrétion de l’individu concerné.

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Génération #instafood.

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Entre deux entretiens et dans ma vague de ma passion horlogère,  j’ai aidé un artiste « sculpteur du temps » sur le salon Belles Montres à Paris. C’est Thierry de « Passion Horlogère » qui nous a mis en relation et c’était une expérience dans le thème du post : Hors du Temps.
Je vous invite chaleureusement à découvrir les oeuvres d’Alainpers sur son site, il a une perception vraiment intéressante et enrichissante du temps.

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J’ai connu Julien il y a presque dix ans maintenant. Nous étions des inconnus, et je ne sais pourquoi je l’avais invité à l’époque me rendre visite quelques jours à Valloire lorsque j’étais serveuse en saison d’été dans cette station-village. Nos discussions étaient sans fin, et elles le sont toujours : géopolitique, sociologie, regard sur le monde… Puis on s’est toujours suivis de près ou de loin au travers des villes et du temps après notre rencontre au coeur de la Maurienne. Chambéry, Lyon et maintenant Paris.

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Toujours fidèle aux Oliver Peel sessions – qui organise des concerts intimistes en appartement.
J’en ai déjà parlé dans ma pellicule de Mars 2014 – avec  Frida Hyvönen.

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La magnétique Clara Luciani du groupe Hologram.

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The Knife à Stockholm

La première fois que j’ai entendu The Knife, c’était en avril 2007. J’étais alors en première année d’école de communication et j’effectuais mon premier stage à l’entreprise dans le département marketing à l’office de Tourisme de Méribel.
J’ai rarement la mémoire des dates – mais cet instant – je le revis à chaque fois lorsque j’y pense. En effet, je suis assez difficile dans mes préférences musicales, et il est vraiment rare qu’une musique puisse me saisir, me pétrifier et arrêter le cours du temps lorsque je l’entends. The Knife, le live d’Heartbeats (reprise de José Gonzales) m’a fait cet effet.

Méribel, au coeur des trois vallées, est une station très cosmopolite, les saisonniers sont avant tout anglophones et la langue anglaise y est presque officielle. Beaucoup d’anglais, d’australiens y viennent tous les ans et s’y retrouvent, enclavés et isolés dans une sorte de seconde résidence au coeur des alpes. A l’époque, je ne parlais pas très bien anglais, mais pour ceux qui ont vécu les « saisons », ça ne pose jamais un vrai problème. Je ne me rappelle absolument pas comment on communiquait, mais tout le monde se retrouve à droite à gauche dans les chalets et appartements de saisonnier minuscules et on finit toujours par trouver une langage commun autour d’un petit verre, une guitare ou d’une playlist.

Un soir, j’étais avec mon amie russe Maria, et nous avons atterri dans un minuscule appartement de peut-être 15m2 où 8 saisonniers vivent ensemble empilés sur 3 lits superposés et matelas par terre. L’un d’eux, Lee Dobson, un saisonnier néo-zélandais, qui enchainait l’hiver de la Nouvelle-Zélande avec l’hiver français, était en extase devant un groupe et voulait absolument nous le faire découvrir. Et il me met la chanson criminelle : celle qui va me faire adorer the Knife et m’envoyer en Stockholm 7 ans après, pour le dernier des derniers concerts du collectif à Stockholm.
Une sorte d’effet papillon lorsqu’on y pense : qui aurait pu croire qu’une simple soirée entre une dizaine de personnes qui se comprennent à peine puisse me transporter en Suède 7 ans après ? La magie du destin.

Quand j’ai appris la séparation du groupe dans l’interview de Dazed and Confused il y a 3 mois : j’étais atterrée. Et Jeremy a pris les devants et m’a envoyé le plus beau cadeau du monde : une place pour leur dernier concert, chez eux à Stockholm.


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Notre pied-à-terre Airbnb : une décoration très « lagom« , super bien situé et gigantesque.
Si vous voulez le contact – notre hôte Isabelle était formidable, je vous donnerai son mail !

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The Knife – Shaking the habitual Tour

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La gentillesse et l’hospitalité des suédois est une chose qui m’a frappé lors de notre séjour à Stockholm. La population est bien moins nombreuse que dans d’autres capitales et les gens prennent le temps au quotidien. En les observant interagir entre eux, ils ont toujours un mot gentil, une attention, du respect les uns envers les autres. Il n’y a pas de stress ambiant et même au supermarché, les caissiers prennent ne serais-ce que trente secondes pour parler à chaque client, sourire et plaisanter.
C’était vraiment agréable à voir, et lorsque nous étions concernés – nous nous sommes vraiment sentis bien accueillis.
A la sortie du concert, nous avons rencontré quelques fans, qui nous ont instantanément proposé de les suivre boire un verre dans le centre de Stockholm; nous avons fait la connaissance de Maria, Sofia et leurs bande d’amis et nous avons évidemment gardé contact.

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Maria et Sofia.

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Sur la recommandation d’Isabelle, notre hôte Airbnb, nous sommes allés déjeuner dans un restaurant végétarien (Hermans) – où tout était libre service. Un buffet quoi. Le restaurant est situé sur une falaise ce qui donne une vue magnifique sur la ville. Nous sommes restés au restaurant jusqu’à la tombée de la nuit, je recommande cet endroit à quiconque s’arrête à Stockholm

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September Issue – Simplement.

Ah Septembre ! C’est le premier mois de l’année de la mode ; on sait déjà ce que l’on va porter l’été 2015, les magazines de mode pèsent plus lourd que Guerre et Paix de Tolstoï, et le champagne est moins cher que l’eau dans les clubs : Il est gratuit.
J’ai découvert cette année que la flute de champagne c’est #old, et que désormais on le boit « en piscine » aux open bar, avec des glaçons – le tout dans des verres promotionnel. Le luxe renie le luxe.
C’est la course au look le plus excentrique et à la soirée la plus en vue. On tremble déjà en se demandant ce que Rihanna va porter – et la gent masculine espère secrètement qu’elle ne portera rien. Kim Kardashian, de front row en front row, en oublie son enfant et John Galliano présente son majeur à toute l’industrie en rejoignant la maison Margiela.
Que de changements et pas une ride supplémentaire sur le visage d’Anna Wintour, elle nous répond juste à 73 questions et pas plus.
Du coté des mortels : tout va bien. Nous sommes juste sorties entre copines chez ledit Galliano et à quelques September-Issue-Parties.
Ma partenaire minceur a été Priscilla cette année, cheveux neige et teint Milka.

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Déjeuner brainstorming avec Priscilla dans les hauteurs de Montmartre

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Night Issue party du Magazine Antidote au ZinZin – Paris 6ème

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Le #seriousbusiness n’étudie plus les fluctuations de la bourse, non.

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Loin des stroboscopes et du champagne des quartiers huppés, nous avons décidé d’installer notre Fashion Week à Belleville.
Cocktails de pois chiches et rouleaux de Spring/Summer 2015.

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La soirée Vogue Fashion Night Out à la boutique Galliano

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 Les plastiscines – Boutique Galliano

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Des individus s’exerçant à l’art du selfie

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Soirée de l’ouverture de la boutique Celio Club

Les Deux-Alpes – Ancienne et future maison

J’ai habité aux Deux-Alpes une bonne partie de ma jeunesse. De 2006 à 2011, j’ai enchainé les petits boulots de barmaid les saison d’été et terminé par une saison d’hiver formidable en 2010.
Je voulais à tous prix assouvir ma passion du snowboard et en faire au maximum.
Tous les jours, quelles que soient les conditions météo (ciel bleu, neige, jours blanc, etc) je montais rider à 10h matin, pour finir la journée à 16h, puis enchainer le travail au bar de 17h à 2h du matin.
Les jours blancs, je ridais à l’aveuglette, juste pour le plaisir des sensations et parce que je connaissais les pistes par coeur. En arrivant à Paris, j’ai beaucoup souffert du manque de neige et de sensations fortes, je regardais des vidéos de snowboard à ma pause déjeuner au bureau et même les webcams des stations.
Ca virait à l’obsession ! Puis j’ai trouvé un bon générique : le cruiser. J’ai acheté une DogTown à Paris, et j’ai ridé autant que je pouvais, descentes de Ménilmontant ou Belleville la nuit et pour tous mes déplacements à droite à gauche.Malheureusement, à l’époque, le skate et la mode étaient peu compatibles, il fallait choisir d’être bien habillée pour le travail ou skater. J’étais mal à l’aise de rider en jupe ou en smoking, mais maintenant ça m’est complètement égal. Toutes les campagnes de pub de luxe ont commencé à utiliser les longboards, cruisers et skate. Les penny se sont multipliées sous les bras des filles et des « hipsters » (mais très peu sous leurs pieds). On en voit partout à paris, de toutes les couleurs, c’est beau mais ça ride peu. Un jour, j’avais ma board sous le bras, et des types avec des penny ont fait « hey, la fausse skateuse, on fait la course ? », j’ai balancé ma board, et je les ai largement tracé. Un coucou de malice en me retournant en guise d’adieu.

Désormais, après des dizaines de kilomètres dans les rues de Paris, lorsque je porte ma board sous le bras, et j’ai presque honte – honte de passer pour une « poseuse », alors même les jambes tremblantes, je me remets à skater. Parce que c’est ma vraie passion.
Cet été, comme tous les autres, j’ai snobé la plage pour aller faire du snowboard sur le glacier des Deux-Alpes.

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Nico et Betty sont mes meilleurs amis sur la station, je suis toujours accueillie les bras ouvert dans leur petit chalet à n’importe quelle époque de l’année. Entre : entre skate, snowboard, motocross (que j’ai tenté cette année), toutes les gourmandises extrêmes sont au rendez-vous avec eux.

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My mother : a brilliant photographer

A la fin des vacances d’été en Savoie, comme tout individu qui respecte les bons plans, j’ai trouvé mon billet de train sur un site de revente de billets en ligne. Avec ma mère, nous avons pris la voiture pour aller chercher la récompense – à celui, qui a eu la chance de rester encore un peu plus dans la région avant de rejoindre le ciel gris de Paris.
Il fallait aller chercher le billet dans un village perdu après le Tunnel du chat, et nous avons pris la route. Sur le chemin, nous avons vu des décors fabuleux et nous avons décidé de faire quelques haltes pour les découvrir. Des carrières abandonnées, des grottes, des lacs, des rivières : des paysages à couper le souffle et un temps à en oublier l’existence de la carence en vitamine D. Ma mère a pris mon appareil photo argentique et a voulu me photographier comme je le fais avec les autres : de manière spontanée. On a passé un super moment à s’amuser et avec son regard de mère, elle a su saisir des instants de vraie liberté. Je n’avais qu’une pellicule dans mon appareil, mais lorsque je l’ai développée, j’ai été frappée par le talent de ma mère, son oeil, sa manière de saisir l’instant. J’étais subjuguée au point d’en oublier que j’étais la « modèle ».
Je lui ai demandé s’il elle était d’accord de publier cette série et le magazine autrichien C-Heads (avec qui j’avais collaboré pour cette série) m’a répondu dans la demi-heure très enthousiaste à coups de : « wonderful « , « such a good idea », « we love it » !
J’étais tellement fière !

Ci-dessous, quelques photos non-publiées et quelques unes de la série.
La série est disponible sur ce lien : http://www.c-heads.com/2014/09/16/c-heads-exclusive-alena-gaponova-a-photographer-shot-by-her-mother/

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Photographies par Olga Molodova