Sortir de sa zone de confort

La période de gueule de bois générale, la perte d’un ami…

La vie post attentat m’a fait réfléchir sur la question de la mort..

Que ferais-je si je vais mourir dans 10 ans, dans 3 ans, dans 1 an, dans 3 jours ou dans 30 secondes, 3 secondes ?

Ce que j’ai retenu, c’est que j’ai pu apprendre à relativiser sur le concept même de la mort.
Après tout, c’est pour les autres que c’est difficile « l’après ». Je n’ai absolument aucun regrets de la vie que j’ai mené ces 10248 jours. Chaque journée a été un enseignement et je compte utiliser le temps qu’il me reste à ne jamais cesser d’apprendre. L’apprentissage.

Je n’aurai jamais le temps de tout connaître, d’ailleurs le terme « érudit » n’a plus de valeur depuis le développement de l’Internet. « Érudit, c’est fini » est le nouveau capri.

La deuxième chose qui a fait sens pendant cette longue période de tergiversation : Les autres.
C’est les autres qui m’intéressent, les gens, leur histoire, leur réputation, leur âme.

J’ai donc plus que à mon habitude, décidé de sortir de ma zone de confort. Comme ce que j’écrivais sur l’article de l’e-theorie du chaos, j’aime retirer un pied de la chaise de ma vie et regarder ce qui se va se produire. J’ai donc choisi d’aller voyager à travers l’histoire de chaque personne. J’ai décidé d’aller à la rencontre des gens qui me fascinaient depuis longtemps, ces personnes dont j’entendais parler en mal et en bien de part et d’autre.

Des gens de mauvaise réputation, des êtres en somme, comme moi : clivants.
J’ai voulu les connaître avec ma perception, au delà de leur réputation.
Et que c’est facile au final de rencontrer les gens !

Avec mon handicap social, j’ai pu le faire. J’ai forcé la main : je suis sortie de ma zone de confort.

J’ai toujours pensé que chaque livre était un gain de temps sur l’expérience de la vie. Lire les erreurs des autres, les indénombrables possibilités qu’une vie peut proposer, m’a permis de gagner du temps sur la maturité. Mais écouter ma mère a été aussi un accélérateur d’expérience. Peu de gens écoutent vraiment leur parents et le regrettent quand la sagesse leur ouvre les yeux. J’ai toujours essayé d’écouter ma mère, même si parfois j’étais complètement sceptique sur le conseil :

J’ai essayé.

J’ai rencontré des personnalités curieuses, des gens que les autres aiment détester.
Des recalés, en enviés, des jalousés, des incompris, des avant-gardistes.

Je n’ai jamais autant appris en écoutant. J’ai noté ce que l’on m’a transmis. J’ai été épuisée et vidée de tant de concentration. Je suis parfois rentrée les yeux rougis, les jambes en coton, j’ai tellement forcé l’empathie que je me suis vidée de mon énergie. Mais aucun regret.

J’ai rencontré des personnalités qui se sont construites des univers afin de sortir du lot.
Des gens qui se sont marginalisés par rapport à un milieu d’appartenance qui demande déjà d’être marginal. Comme la mode : ses prérogatives, ses codes, ses besoins remplis de vacuité…
Et à force de s’engoncer dans un personnage, ils ont fini par le faire vivre. Reniant leur propre nature, nageant dans leur propre escroquerie.

J’étais fascinée par ces gens que je croyais vivre dans un monde intellectuel ou philosophique supérieur . Mais en réalité ils ont construit des forts impénétrables, desquels ils ne sortent pas et dans lesquels ils font entrer des gens perdus : des groupies, des admirateurs, des gens qui se cherchent. Ils se forment des clans, des clans de faux marginaux qui n’ont même pas de convictions propres.

J’ai connu un petit génie, jeune et incroyablement beau. Il s’est construit une identité qui me fascinait. Mais en creusant j’ai découvert quelqu’un de complètement creux, inhumain et malheureux.

Le propre de ces personnalités clivantes c’est qu’elle sont pour la majorité profondément mélancoliques et fatiguées de leur propre existence. Ils vivent dans une image de laquelle ils ne peuvent même plus de sortir car la comédie a été trop jouée.

Travaillant sur les réseaux sociaux, j’ai navigué de profils en profils, en creusant internet comme jamais. J’ai découvert des profils de « femmes-vampires » vivant dans le 18ème siècle, des poupées qui vivent comme des poupées, des gens qui collectionnent des insectes et vivent comme des insectes… je suis sortie de ma zone de confort et j’étais paralysée de voir autant de gens qui se mentent à eux-mêmes pour avoir 30k de followers.
C’est triste mais fascinant. Je ne les envie pas, mais leur vérité m’intéresse.

Qui sont ils? Comment vivent-ils dans ce mensonge permanent ?

J’ai rencontré aussi un homme qui avait une réputation de gourou. Il s’est avéré qu’il était juste terriblement instruit et cultivé et qu’il avait l’art de savoir transmettre tout ce qu’il désirait, grâce à des analogies formulées dans un langage vulgarisé et avec des vérités générales à l’appui. Ces gens ont été comme des drogues pour moi.. Des voyages dans un inconnu gênant et perturbant. Moi qui croyais être socialement en marge, inadaptée, inadaptable. J’ai vu que je fabulais. Je suis tellement loin de ces univers que j’ai confronté au mien.

Et malgré ma vision éthérée de la vie, Je reste et suis restée pragmatique vis à vis de chaque discours. Certains même, deviendront des amis.

Lors de ce voyage humain – je suis également sortie de ma zone de confort physique en tombant au fond d’un égout. Voici le voyage déroulé sur 35 millimètres :


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Paris – 13 Novembre 2015

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Psyché ranimée par le baiser de l’Amour
Antonio CANOVA (1757 – 1822)
Musée du Louvre – Paris

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Paris, Vendredi 13 Novembre, au moment des attentats notre fête s’est transformée en cauchemar.

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Paris, Place de la République

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Malgré l’intranscriptible douleur des évènements, l’art a été une véritable catharsis pour moi.
J’ai été choisie pour participer à l’exposition Expériences Art Fair, je n’avais ni la force physique ni morale de la faire, mais après avoir vu l’exposition sur Chagall « Le Triomphe de la Musique » à la Philarmonie de Paris, une brèche s’est ouverte et celle-ci a été la porte vers la résilience. J’ai tenu bon et je me suis relevée – tout comme les 50 autres artistes internationaux qui ont fait que l’expérience ait pu se produire. C’était grandiose.

Je remercie Rudy Cohen et Adrien Moisson de la Splendens Factory de m’avoir fait confiance encore une fois… De m’avoir encore poussé vers le haut. Merci

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Fête de départ de l’un de mes meilleurs amis – Pierre – qui est parti faire le tour du monde avec sa fiancée Micha. Thème de la soirée « tour du monde ».

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Appareil photo jetable – Septembre 2015

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Saint-Denis

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Dynamiterie festival

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Thomas Baignères

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F1000008  Backstage du shooting de Mathieu César pour Intersection magazine

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L’écurie Ford Mustang

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Victoria Carratier – Mannequin Premium Models

Réveil absolu

Le plat précédent était tiède, j’ai renvoyé l’assiette en cuisine et j’ai quitté le restaurant.
Je traverse la rue, c’est la nuit, la saison est encore tiède mais je ressens le froid sur mes extrémités, j’ouvre les yeux et après cet article je me réveille. Dans une lumière nouvelle.

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Pellicule Août 2015 – N&B

De retour à Paris, je profite de cette nouvelle pellicule déroulée à la montagne pour citer une fable de La Fontaine qui n’a pas pris une ride… D’ailleurs, elle n’a jamais autant été d’actualité !
A l’ère de la surenchère sur les réseaux sociaux (à laquelle je contribue aussi puisque c’est mon métier) et fréquentant les mondanités de la mode et l’art, parfois, face à mes interlocuteurs :
j’ai juste envie de l’écrire sur mon front.


La Montagne qui accouche

Une Montagne en mal d’enfant
Jetait une clameur si haute,
Que chacun au bruit accourant
Crut qu’elle accoucherait, sans faute,
D’une Cité plus grosse que Paris :
Elle accoucha d’une Souris.

Quand je songe à cette Fable
Dont le récit est menteur
Et le sens est véritable,
Je me figure un Auteur
Qui dit : Je chanterai la guerre
Que firent les Titans au Maître du tonnerre.
C’est promettre beaucoup : mais qu’en sort-il souvent ?
Du vent.

Jean de LA FONTAINE (1621 – 1695)

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Anniversaire de Thibault, le compagnon de mon amie russe Maria

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Retour dans ma maison de coeur aux Deux-Alpes, avec mon meilleur ami Nicolas.

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É-théorie du Chaos

L’été du chaos.

Il y a trois ans, je me baladais dans les rayons d’une librairie à la recherche de cadeaux de Noel et je ne trouvais rien. Je déambulais entre les étagères et, me retournant brusquement, je fis tomber d’une pile un petit livre jaune qui atterrit directement sur mes pieds.
Il s’intitulait « les Hasards nécessaires ».
Le titre avec le terme « hasard », son point de chute (mes pieds) et le fait qu’il soit également posé par hasard en haut d’une pile de livre de cuisine m’a fait sourire. De fait, j’ai décidé de l’acheter sans même lire la quatrième de couverture. Je l’ai rangé dans ma bibliothèque puis s’en est suivi plusieurs mois où je l’ai complètement oublié.
Un soir d’insomnie atroce et quelques tentatives de relecture de Cioran… j’ai fini par m’emparer de ce petit rayon de soleil dans la bibliothèque et j’ai commencé à le lire. Ce bouquin traitait de la théorie du Chaos et du concept de synchronicité établi par Carl Gustav Jung.
Pour ceux qui ont tendance à rationaliser tout ce qui leur arrive, ce bouquin peut bien changer leur perception ! En effet, les cascades de coïncidences significatives qui changent profondément une vie peuvent intervenir lorsque tout est chaos. C’est à ce moment que se différencient le hasard de la synchronicité.

Si j’ai pensé à ce livre c’est pour une raison :
J’aime par périodes, injecter du chaos dans mon quotidien.
Lorsque trop de piliers sont stables dans ma vie, je deviens moi-même à l’opposé : instable, volatile et éthérée. Alors je donne un gros coup de talon dans l’un des piliers et je regarde la chute avec délectation – comme on admirerait la destruction d’un grand bâtiment.
Puis du chaos surgit une nouvelle organisation : imprévisible et magnifique.
C’est à ce moment même que la trajectoire d’une vie devient intéressante.
Il faut savoir prendre des risques, sauter, ne pas avoir peur de tout perdre…
De là, fleurit une ère nouvelle et j’aime particulièrement son parfum…


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Petit déjeuner à l’Opéra Garnier – 75009 Paris
L’attente « smarphone » puis les retrouvailles…

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Valentin que j’ai rencontré par l’intermédiaire de mon ami artiste Vianney et qui avec qui je partage une grande sensibilité artistique (à l’exception des romans de René Crevel).

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Paris vidé de tout être humain

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Vianney et Valentin croisés au hasard d’une rue…

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Maria

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Alexia, ma première assistante community manager à l’agence Premium Models et qui part le 4 Septembre – comme la station de métro où se situe l’agence… Elle va beaucoup me manquer !

Le goût du miel de Bruyère Blanche

La mer de ma vie a été pendant cinq ans à sa marée basse ;
De longues heures ont laissé rouler le sable par flux et reflux ;
Depuis que je fus enlacé dans les rets de ta beauté,
Que je fus séduit par le dégantement de ta main.
Et maintenant je ne fixe plus le ciel à minuit,
Sans que m’apparaisse la lueur de tes yeux restée vivace en moi ;
Jamais je n’admire la couleur d’une rose,
Sans que mon âme prenne son élan vers ta joue ;
Il m’est impossible de regarder une fleur en bouton,
Sans que mon oreille passionnée, en pensée à tes lèvres,
Et guettant un amoureux soupir, se rassasie
De sa douceur en sens inverse: – Tu éclipses
Avec ton souvenir toutes les autres délices,
Et mélanges de chagrin mes plaisirs les plus chers.

John KeatsPoèmes et Poésies

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Concert de CocoRosie, l’un de mes groupes fétiches (avec The Knife), au Cabaret Sauvage – Paris

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Exposition « Body Memory » – Topographie de l’art

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Exposition « Palais de la Mémoire« – Korakrit Arunanondchai – Palais de Tokyo – Paris
J’ai été très impressionnée par le travail artistique de Korakrit Arunanondchai. Ce qui m’a marqué c’est que cet artiste a seulement 1 an de plus que moi et son travail est titanesque et fascinant. Son « Palais de la Mémoire » est vraiment curieux et très inspirant. Je recommande cette exposition à quiconque passe vers le Palais de Tokyo à Paris.

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Exposition ACQUAALTA par Celeste Boursier-Mougenot – Palais de Tokyo

Il est possible de vivre un voyage hallucinatoire en montant à bord d’une barque dans des eaux noires du Palais de Tokyo. On y croise sa propre silhouette quelque-part entre la pénombre et la lumière. Et lorsque la barque accoste sur une île molle, le rêve et la réalité se confondent délicieusement.

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Qu’espérer de plus qu’un petit déjeuner livré un dimanche matin par une blonde sulfureuse ?
Peut-être que celle-ci vous fasse lire du John Keats…

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Les furieux de la vie

 « […] parce que les seuls qui m’intéressent sont les fous furieux, les furieux de la vie, les furieux du verbe, qui veulent tout à la fois, ceux qui ne baillent jamais, qui sont incapables de dire des banalités, mais qui flambent, qui flambent, jalonnant la nuit comme des cierges d’église. »
Jack Kerouac  – Sur la Route

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Volcom Bastille days à l’esplanade du Port de l’Arsenal – Paris

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Exposition  » Le Corbusier » – Centre Georges Pompidou  – Paris

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